Collaboration spéciale de Mario Brisebois

CLAUDE JOLY… OU LA PERTE D’UN OFFICIEL ET SURTOUT D’UN GRAND AMI POUR LA FAMILLE DU TENNIS

«Le tennis est en état de choc!»

Ces mots de Richard Quirion, directeur des tournois à Tennis Canada, ne sont pas trop puissants suite au décès de Claude Joly cette semaine de causes non liées à la pandémie. Il avait 65 ans.

Claude était officiel certifié de la Fédération internationale et tellement plus pour toujours mieux servir son sport.

En plus d’arbitre, il était superviseur et formateur de ceux-ci. Que ce soit pour les horaires, Claude était là. Même chose pour l’interprétation d’un règlement dans un championnat de club. Vous pouviez aussi compter sur son tact pour calmer des parents trop envahissants, ce qui fonctionnait toujours grâce à son style effacé mais absolument efficace.

SA COMPÉTENCE ET SON DÉVOUEMENT LUI ONT VALU UN MAURICE 

«Depuis Rimouski en 2010 en ajoutant Granby, Saguenay, Sherbrooke, Gatineau, Repentigny et où encore, c’est une quarantaine de tournois au bas mots que Claude a fait chez Tennis Canada», mentionne Richard, qui perd un collègue et un confident.

«Et c’est au moins quinze fois plus à Tennis Québec», ajoute-t-il du même souffle.

«Claude a été une ressource incroyable. Pendant vingt ans, il était libre en tout temps pour aider. Toutes les tâches lui importaient et il les accomplissait avec le sourire. Le tennis perd un membre précieux de sa famille. Claude nous manque déjà», de renchérir Jean-François Manibal, directeur général de Tennis Québec, aussi un proche du disparu.

C’est très simple: lorsqu’il y survenait un rendez-vous sanctionné, Claude était présent ou jamais très loin.

Lorsqu’il a été honoré en 2016 du prix Maurice (Richard) comme officiel de l’année au gala de Sports Québec, il avait fait 50 événements l’année auparavant aux niveaux provincial, national et international.

Depuis l’annonce de la triste nouvelle, plein de joueurs ont transmis leur sympathie avec beaucoup d’émotion.

«Cela se comprend, tous ayant fait leur carrière entière avec Claude toujours là en remontant des rangs juniors et cela jusqu’à aussi récemment pour collaborer encore à faire un succès lors de notre ligue et de nos tournois de remplacement à l’été jusqu’au début septembre», explique Richard Quirion.

UN TROPHÉE ET BIENTÔT DEUX NOMS

Claude Joly s’était remis au tennis comme parent. Son fils Noa a été un très bon joueur junior canadien, de la même cohorte que Milos Raonic et Vasek Pospisil. Si on parle au passé, c’est que le garçon fut emporté par un cancer. Noa avait seulement 17 ans.

Un trophée existe à Tennis Québec en hommage posthume à Noa. Il faudra y ajouter le nom Claude Joly.

Nos condoléances à sa famille.

DES CHIFFRES QUI FONT (TRÈS) MAL 

Je vous dis qu’il est temps que Roland-Garros commence, ce qui se fera dimanche.

Après avoir espéré 20 000 spectateurs quotidiennement au début avant de voir le nombre sans cesse fondre à 11 500 et 5 000, voilà que le nombre est réduit à 1 000 par la Santé publique.

Le site de la Porte d’Auteuil, à Paris, fait 12 hectares ou l’équivalent de 15 terrains de foot (soccer) pour la distanciation, mais le huis clos ou presque va prévaloir.

Ayoye!

À la fin de la quinzaine, la foule totalisera un infime un 3% des 520 000 visiteurs de l’an dernier.

Mais il ne s’agit pas là non plus du chiffre le plus souffrant pour le moment, une hausse à 5 000 personnes ayant été demandée.

UN DIMANCHE OCCUPÉ EN PERSPECTIVE  

Les recettes à Roland-Garros de 325 millions d’Euros l’an dernier ne sont plus là. C’est   80% des budgets de la Fédération française.

À moins d’un changement, Eugenie Bouchard, Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime vont tous jouer dimanche. Il en va de même pour Denis Shapovalov et Vasek Pospisil.

Les matchs sont à RDS.

À SUIVRE…

La volonté est réelle est de garder nos talents actifs.

Nos espions m’apprennent que Tennis Canada a des plans et un budget pour organiser des tournois de remplacement d’ici la fin de l’année même si c’est plus compliqué et surtout dispendieux dans les clubs intérieurs.