Tennis court. Blue colors. 3d illustration.

Collaboration spéciale de Mario Brisebois

L’IMPORTANCE DE GARDER LA FLAMME ALLUMÉE

Sachez que le tennis est un sport de… patience

Comme c’était le cas le printemps et l’été derniers, Tennis Canada doit procéder à de nouvelles annulations dans son calendrier automnal.

Le Québec est le plus touché, car deux événements Challengers Banque Nationale passent au couperet. Pas le choix avec la pandémie ! Et ajoutons que le tennis international n’est pas exactement le grand champion de la vaccination.

C’est la deuxième année de suite que le Challenger de Saguenay, une tradition dans la région, est remis. À Drummondville, c’est la deuxième fois en quelques mois.

PAS MOINS DE TRAVAIL

Président et directeur général bénévole du Challenger de Granby, le doyen d’entre tous, Alain Faucher, connaît les défis qui accompagnent les annulations de la sorte.

Voilà deux ans qu’il est contraint de reporter le 25e anniversaire de cette présentation.

Il sympathise avec ses collègues.

« C’est une grosse job ! », dit-il en fouillant dans ses dossiers.

Même sans tennis, sachez qu’il n’a pas eu plus de temps pout polir son… golf.

« Il ne se passe pas une journée sans que je reçoive ou que je fasse des appels », déclare-t-il au sujet de son emploi du temps.

« Le Challenger, c’est une organisation de 300 bénévoles. Il faut ajouter les commanditaires et partenaires. On pourrait effectivement procéder à l’envoi d’un courriel pour tous, mais nous avons choisi de communiquer avec notre monde par téléphone pour avoir un contact plus personnel ».

Remarquez qu’il ne se plaint pas.

« Il est très important de garder la flamme allumée pour conserver notre monde si on veut aller de l’avant et repartir sur le bon pied. »

L’AVENIR RETARDÉ…

Voilà pour le côté humain, mais il y a aussi les affaires dont il faut prendre grand soin.

Granby en est un bel exemple.

Il y a les infrastructures à surveiller puisque l’hiver a causé des dégâts… mais plus encore. Il existe une éventuelle entente à long terme. On évoquait dix ans avec la ville, ce qui est énorme comme engagement. Il existe aussi un autre projet à venir.

La ville y trouve son profit côté visibilité. Eugenie Bouchard, Milos Raonic et Vasek Pospisil y ont fait leur apprentissage vers les ligues majeures, sans oublier Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov, en plus de Leylah Annie Fernandez plus récemment.

« Sans tennis l’été dernier, le dossier n’a pas bougé et ne bougera pas de sitôt avec les élections municipales. Rien n’évoluera avant novembre en raison d’un changement de maire et des budgets qui occuperont beaucoup de place », mentionne le président directeur général Alain Faucher.

Malgré les contraintes, il garde le moral.

« J’ai toujours été un grand optimiste et j’ai confiance que le tennis reprendra à Granby », de terminer Faucher.

C’est exactement ce que souhaitent aussi les gens de Saguenay et de Drummondville, en plus de ceux de Repentigny qui viennent de tenir des Internationaux juniors… à formule allégée.

NOS Z’AMOURS !

C’est en cette dernière semaine de septembre 1976 (le 26) que les Expos disputaient leur dernier match au Stade Jarry, où le tennis s’est installé quatre ans plus tard avec le succès que l’on connaît.

Tout en saluant Claude Raymond, toujours solide à 84 ans, il faut avouer que nos vedettes d’antan comme Coco Laboy, John Boccabellllllllla et Mack Jones (pour ne nommer que ceux-là) ne reconnaîtraient pas l’endroit en raison de toutes les modifications apportées au site, sauf à la piscine du champ droit qui semble immortelle.