Collaboration spéciale de Mario Brisebois

ET SI FÉLIX ET LEYLAH ANNIE SE RETROUVAIENT EN FINALE…

Avis à tout le monde épaté de ce qui survient à New York et, plus merveilleux encore, qui ne cesse de s’allonger depuis dix jours, nous appartenons au même club que Félix Auger-Aliassime. Lui aussi est très joyeusement surpris.

«C’est fantastique pour le Canada et le Québec. Je ne pensais jamais que cela   pourrait arriver de la sorte», de commenter à l’agence Reuter Félix pour montrer dans toute la mesure qu’il appréciait son historique journée mardi le qualifiant aux demi-finales après que Leylah Annie Fernandez eut réussi la sienne un peu plus tôt pour le doublé.

Plus montrer comme c’est énorme, Tennis Canada est la seule organisation avec deux raquettes aux carrés d’as.

Malgré l’ampleur internationale de l’événement, Félix garde la fibre très locale.

«Une petite fille et petit gars de Montréal en même temps en demies au US Open, c’est spécial en espérant que les gens à Montréal apprécient le moment aussi», disait Félix qui connaît un été chaud en ajoutant son quart de finale à Wimbledon en juillet.

Le co-héros avec Leylah Annie n’a surtout pas à se faire de souci. L’intérêt est tel que les deux sont mur à mur partout et pas juste dans les nouvelles des sports, mais aussi dans les manchettes de l’information générale, en souhaitant que ça s’étire.

«C’est très bien ce qui se passe, mais ne serait-ce pas incroyable de se retrouver les deux en finale?», termine-t-il.

Pourquoi pas?

LEYLAH, L’ALLUMEUSE DE FÊTES

Que Leylah Annie soit devenue la véritable coqueluche de New York ne surprend pas le père-entraîneur Jorge.

«Ma fille n’est pas la meilleure chanteuse et ni la meilleure danseuse, mais pour partir l’ambiance dans un «party», il ne se fait certainement pas mieux qu’elle»,   mentionne-t-il à propos de Leylah.

Non seulement a-t-elle créé le support de la foule dans le grand stade Arthur-Ashe, ce qu’elle accomplit aussi très bien, mais son opération charme va dans les médias de la Grosse Pomme qui l’appellent maintenant par son prénom tellement le public l’a adoptée.

TOUR DU CHAPEAU CANADIEN

Flushing Meadows devient encore plus canadien avec l’ajout d’une troisième demi-finale.

En plus du simple, il faut ajouter Gabriela Dabrowski, qui obtient aussi la sienne  en compagnie de la Brésilienne Luisa Stefani pour un autre record.

L’IMPACT D’ONCLE TONI EXISTE 

En plus de son entraîneur Frédéric Fontang, Félix travaille depuis décembre avec Toni Nadal, aussi connu comme «Oncle Toni», ayant été auprès de son neveu Rafael jusqu’en 2017.

«Il (Nadal) m’a aidé à améliorer ma constance, la qualité de mon mouvement et l’ajout majeur est la croyance et la confiance qu’il apporte à moi et mon équipe avec sa présence», déclare Félix.

Fontang connaît comme peu le jeu de Félix et les objectifs à long terme établis, étant avec Félix depuis sa jeunesse.

«Toni est allé dans des territoires où nous voulons nous rendre comme gagner ces grands tournois pour devenir numéro un. Il nous montre que c’est tout à fait faisable si nous allons ensemble dans la bonne direction», explique Félix.

COMME EUGENIE ET… SERENA

Cette comparaison de Leylah Annie avec l’année magique d’Eugenie Bouchard, finaliste surprise à Wimbledon en 2014, est de Dave Rinneberg, ex-entraîneur de Leylah et de… Serena.

La cadette des sœurs Williams arrivait aussi de nulle part à 17 ans pour sortir la numéro un Martina Hingis en finale de New York de 1999 alors qu’elle était loin d’être la joueuse qu’elle allait devenir.

«À l’époque, Serena ne possédait pas non plus la taille pour chasser ses rivales du terrain, mais elle avait réussi néanmoins à enlever le titre avec sa rapidité d’exécution en prenant la balle exceptionnellement tôt au rebond comme…  Leylah», analyse-t-il.

BON… EN SIROP

Leyah Annie n’est pas vite qu’avec une raquette, mais aussi dans ses répliques.

En entrevue sur le court central, la reporter d’ESPN lui demande ce que les talents au Canada mangeaient pour ainsi bien réussir comme en ce moment?

«Du sirop d’érable!», a-t-elle répondu dans un grand rire.

Vous savez quoi? Le conseil national de l’érable a entendu la réponse qui n’a pas de prix et veut en faire sa porte-parole ce qui risque de coûter plus cher de victoire en victoire.

DÉJÀ (BEAUCOUP) GAGNANTS EN POINTS ET $$$

Avant de disputer sa demi-finale, Leylah Annie est assurée de bondir de 73e au monde à 36e en raison de son parcours lors de la sortie des nouveaux classements, lundi prochain.

Félix cogne à la porte du top 10 comme jamais alors qu’il passe de 15e à 11e.

Côté dollars, les deux sont assurés d’un chèque de 675 000$ avant de frapper la prochaine balle jeudi pour Leylah (contre la numéro deux Aryna Sabalenka) et vendredi pour Félix (face au 2e Daniil Medvedev.

(Avec la contribution de Reuter, USA Today, Radio-Canada-Sherbrooke et CBC Québec).