Tennis court. Blue colors. 3d illustration.
Collaboration spéciale de Mario Brisebois
Retour sur Wimbledon
Bien des choses ont changé cette année à Wimbledon avec le boycott des raquettes russes et biélorusses, de même que l’absence de points internationaux. Novak Djokovic a tout de même réussi à maintenir le fort.
Pour la quatrième année de suite et la septième de sa carrière, il est sorti vainqueur sur le célèbre gazon anglais dans une finale plus qu’intéressante. Le public ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, puisque Djokovic et le finaliste Kyrgios ont des personnalités bien différentes.
Djokovic et Kyrgios ne sont pas les joueurs les plus « doux » du circuit.
Souvent belliqueux, Kyrgios a su limiter les frasques pour offrir du tennis de haut niveau pendant plus de trois heures.
Après avoir encore perdu la première manche, Djokovic a eu le dessus 4-6, 6-3, 6-4 et 7-6 (3) pour mettre fin à un long exercice de patience qui remonte à un an précisément.
En septembre dernier, alors qu’il possédait le Grand Chelem calendaire au bout de sa raquette, il a laissé filer la finale à New York devant Daniil Medvedev. On se remémore aussi qu’il a manqué Melbourne en début d’année pour avoir refusé la vaccination et s’être fait interdire l’entrée en Australie.
Avec ce 21e majeur, Novak Djokovic repart le compteur en s’approchant à un seul couronnement de Rafael Nadal, avec le résultat que le tennis sort gagnant grâce à l’intérêt suscité par cette course.
RÉCUPÉRATION POLITIQUE RUSSE
Vous aviez un préjugé favorable envers la Tunisienne Ons Jabeur qui avait laissé une forte impression à Montréal, l’an dernier. Vous n’êtes pas les seuls.
En passant, les autorités de Wimbledon se sont fait jouer un tour avec leur décision de bannir les athlètes russes et biélorusses en représailles à l’invasion de l’Ukraine.
C’est que la championne Elena Rybakina, qui l’a emporté par 3-6, 6-2 et 6-1, est originaire de Moscou bien qu’elle a été naturalisée kazakhe en 2018.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les Russes ont vite récupéré la situation pour se faire des avantages politiques.
« Formidable ! Bien joué, Ryabakina ! NOUS avons gagné Wimbledon », de décréter Shamil Tarpischev, président de la Fédération russe, bien que la championne représentait le Kazakhstan.
SAVIEZ-VOUS QUE
* La nouvelle reine Elena n’était pas joueuse de tennis dans son enfance. La gymnastique et le patinage artistique ont été ses premières passions avant que sa taille la redirige vers les courts !
* Nick Kyrgios a été champion à Repentigny chez les juniors.
* Une joueuse d’avant-plan a demandé pendant Wimbledon des renseignements sur Granby. Elle est intéressée par le tournoi WTA 250 à la fin d’août.
« UN NATUREL ! »
Parmi les résultats canadiens passés sous le radar en Angleterre, il y a le carré d’as à Nottingham junior du Montréalais Jaden Weeks, à sa toute première expérience sur gazon.
« Un naturel ! », dit son entraîneur Martin Laurendeau.
Désormais 22e chez les moins de 18 ans, Jaden sera du Challenger de Granby et des Internationaux de Repentigny, deux événements du programme Banque Nationale, fin août et début septembre.
CITATION
Novak Djokovic : « J’ai perdu les mots pour décrire tout ce que Wimbledon veut dire pour moi et ma famille. »
LA PROGRAMMATION CETTE SEMAINE
Après trois mois et demi en Europe, le tennis rentre maintenant en Amérique pour la suite de l’été, notamment avec le volet masculin de l’Omnium Banque Nationale à Montréal.
Eugène Lapierre et l’équipe de Tennis Canada ne perdent pas de temps. Une conférence de presse a lieu cette semaine pour en dévoiler les détails.