Collaboration spéciale de Mario Brisebois

DE RETOUR DEUX ANS ET 725 JOURS PLUS TARD! 

Oui, il s’est écoulé deux ans et plus exactement 725 jours depuis la finale remportée par Rafael Nadal devant Danill Medvedev 6-3 et 6-0 le 13 août 2019 ! Finalement, le tennis reprend vie lundi à Montréal avec le début du tableau principal de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers au stade IGA. Un tournoi tenu dans une bulle hyper fortifiée pour respecter les règles sanitaires…

La limite de spectateurs est de 5 000 par séance avec un accès limité au Court central qui peut pourtant en accueillir plus de 11 500 à lui seul. Le terrain numéro un baptisé maintenant le Court Rogers de 4 300 places restera fermé au public.

À QUOI S’ATTENDRE ?

Comme c’est le cas lors d’une année olympique et encore plus cette fois après les Jeux de Tokyo qui avaient lieu au bout du monde, la situation devient plus compliquée.

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Si la logique est respectée, les quarts de finale opposeront Aryna Sabalenka, 1re tête de série, à Victoria Azarenka (8e), et Karolina Pliskova (4e) à Garbine Muguruza (5e) dans le haut du tableau.

Dans le bas, ce serait Elina Svitolina (3e) contre Petra Kvitova (6e) et la double titulaire Simona Halep contre la championne en titre et grande favorite du public, Bianca Andreescu.

De nombreuses grandes villes du monde paieraient cher pour recevoir cette semaine cinq des dix et onze des vingt premières raquettes féminines de la planète.

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En point de presse préparatoire au tournoi, Andreescu, qui a passé plus de temps à l’infirmerie qu’au jeu depuis deux ans, disait arriver à Montréal en bonne forme physique et mentale.

Tant mieux !

Sans lui mettre toute la pression de porter le tournoi sur les épaules, il ne fait pas de doute qu’un long parcours de sa part aiderait à oublier encore plus vite les forfaits.

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Photo : Pascal Ratthé / Tennis Canada

Sabalenka, 3e joueuse mondiale qui a remporté deux titres et présente une fiche de 35-12 cette année, Svitolina, nouvellement mariée à Gaël Monfils et médaillée de bronze olympique, et Azarenka, ex-titulaire dans les Grands Chelems ont fait un détour par la Californie la semaine dernière pour le tournoi de Silicon Valley à San Jose. Pour la plupart des autres, Montréal marque le premier retour depuis les Jeux olympiques dans le sauna japonais et même depuis plus longtemps pour certaines.

Tel est le cas de la double championne de 2016 et de 2018 Simona Halep, qui a manqué à la fois Roland-Garros, Wimbledon, où elle devait défendre son titre, et les J.O. en raison d’une blessure au mollet qui a tardé à guérir.

« Je n’ai jamais eu rien de semblable. C’était grave, mais je suis rétablie. Je vais mieux, je suis reposée mentalement », déclarait la Roumaine avant de mettre le cap sur Montréal.

La Roumaine a très bien identifié son défi immédiat.

« Je vais mieux, mais un match officiel, c’est toujours différent. Je viendrai à Montréal avec l’intention d’y disputer le plus de matchs. Le terrain et la compétition me manquent », ajoute-t-elle.

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Au tennis, le retour est souvent synonyme de surprises et ne soyons pas étonnés qu’il en survienne. Il s’agit de la réalité du sport.

Il ne faudrait pas en faire tout un plat parce que Montréal n’en possède pas l’exclusivité. Prenez Roland-Garros en exemple. Qui aurait vraiment deviné que la numéro deuxdu double, Barbora Krejcikova, allait être couronnée en simple ?

Profitons donc de l’Omnium, le premier grand événement international de retour au Canada et dont l’existence même demeurait incertaine il y a deux semaines.

La première étoile va à Eugène Lapierre et à son équipe de Tennis Canada pour toute la besogne accomplie entre deux tests Covid.