Collaboration spéciale de Mario Brisebois

Deux fois le « plus meilleur » pays

Quel est l’impact pour le Canada d’avoir remporté la Coupe Davis ? Sachez que c’est immense et même historique, puisque cette consécration planétaire est la toute première dans les annales de 109 ans.

Tous les bravos vont à Félix, Shapo et le très fiable Vasek Pospisil, en n’oubliant pas le capitaine Frank Dancevic qui ont concrétisé le rêve porté à bout de bras au fil des décennies par Réjean Genois, Richard Legendre, Sébastien Lareau, Daniel Nestor, Frédéric Niemeyer, Guillaume Marx, Simon Larose, Martin Laurendeau, Alain Beaupré, la paire Glenn Michibata-Grant Connell, Stéphane Bonneau, Dale Power, Louis Cayer, Yvon Gilbert, en remontant à Robert Bédard et à François Godbout. La liste est si longue.

Des félicitations spéciales à Louis Borfiga, qui a créé et animé avec tant de succès le Centre national d’entraînement du stade IGA à Montréal, et à Eugène Lapierre qui l’a bâti et a trouvé l’argent pour financer le programme et les infrastructures avec le soutien du président Michael Downey !

La meilleure équipe, qui d’autre ?

Déjà que la formation unifoliée avait entrepris 2022 en enlevant la Coupe ATP en Australie, l’ajout de la Coupe Davis pour le doublé confirme que le « plus meilleur » pays au tennis par équipes est le Canada. 

Décembre est le mois d’attribution des prix d’excellence.    

Comme les Raptors et les Blue Jays n’ont pas fait long feu cette année en séries, pas plus que les équipes canadiennes à la Coupe Stanley, il devient absolument justifié de décerner à Tennis Canada le prix d’équipe modèle de l’année.

Considérez ceci comme une mise en candidature officielle.

Vrai que la Coupe Davis a perdu de son lustre qu’elle essaie de redorer après son entente en 2019 avec le groupe Kosmos qui a payé trois milliards de droits durant 25 ans ! Malgré tout, il ne faut pas croire que cette réputation restreinte porte ombrage succès canadien.

La gloire de Félix !

Ce n’est quand même pas la faute d’Équipe Canada si les numéros un et deux de l’année, Carlos Alcaraz et Rafa, sont blessés, si Novak Djokovic a gaspillé son année par sa très grande faute avec son combat antivaccin, si Alexander Zverev a été opéré, et si Daniil Medvedev a été victime de la politique, la Russie devenue persona non grata en raison de l’invasion de l’Ukraine.  

En passant, Félix a vaincu toutes ces grandes pointures cette année – dont Alcaraz deux fois – incluant un gain en tournoi de qualifications de la Coupe Davis en septembre.

Fin du débat !

On savait que son automne « chaud », pigmenté de trois titres d’affilée en Europe, lui permettait de joindre le sélect club d’élite. La Coupe Davis a permis de confirmer qu’il est là pour rester. 

La question n’est plus si, mais plutôt quand, un premier titre du Grand Chelem ? Mais avant, Félix doit être nommé athlète par excellence au Canada. C’est du sérieux. 

Belle somme d’argent

C’est une somme de 2,1 millions que les joueurs empochent. Un autre million va à Tennis Canada.

Guillaume Marx mérite des louanges prononcées. Il est arrivé dès le début avec Louis Borfiga et a dirigé la formation de Félix chez les juniors et pendant la transition dans les rangs professionnels. Le patron de la haute performance à Tennis Canada fait partie des grands bâtisseurs de cette équipe championne.

Les Canadiens (Félix, Shapo, Gabriel Diallo et Alexis Galarneau) ont en moyenne un peu plus de 22 ans. À 32 ans, Vasek Pospisil n’est pas en état grabataire.  

On a déjà hâte à l’an prochain et aux autres à venir.

Bris de… service 

L’expression a pris tout son sens, dimanche, lorsque la télé internationale a perdu le signal d’alimentation de son satellite. 

En plus de la balle de match, on a raté une partie des célébrations. Une double faute en direct…

Déclaration prémonitoire

« Un jour, c’est la grande Coupe que nous allons remporter. »

– Félix, il y a sept ans lors de la victoire du Canada à la Coupe Davis junior.

Crédit photo : Davis Cup – Facebook