Par Mario Brisebois

Tant mieux pour la Coupe Rogers, laquelle s’avère encore cette année un succès  sur l’ensemble de la planète ATP-WTA en demeurant le plus populaire rendez-vous d’une semaine avec 172 000 spectateurs, ce qui n’empêche toutefois  pas la question suivante: comme le tennis n’est pas l’exclusivité de Montréal non plus, comment se porte le sport ailleurs en province?  

La réponse est de mieux en mieux et même très bien, merci.

En plus de la progression cette année des tournois Challengers et Futures de Tennis Canada à Drummondville, Gatineau (2 fois), Granby, Sherbrooke et Ville Saguenay expliquée par le directeur Richard Quirion dans la précédente chronique, il faut ajouter ce qui se passe à Trois-Rivières, plus précisément du nouveau club intérieur 3R qui remplace Tennis Mauricien après 15 ans de nostalgie.

 

ON VEUT DOUBLER LES INSTALLATIONS

 

Selon ce que l’on lit dans Le Nouvelliste, la fièvre du tennis y est même débordante.

À peine l’ouverture terminée après une activité «portes ouvertes» le week-end dernier, voilà que les proprios Francis Bouchard et Carl Gravel ont aussitôt des plans.

Du jamais vu, ils veulent agrandir ne gaspillant jamais de temps.

Après la première pelletée de terre survenue en mai au croisement des autoroutes 40 et 55 ainsi que l’inauguration cet automne, le duo Bouchard-Gravel veut littéralement doubler les infrastructures. Un solide journaliste du quotidien trifluvien, Louis-Simon Gauthier, écrit que les investisseurs veulent passer de quatre terrains et autres services qui ont coûté quatre millions de dollars à huit courts. 

L’expansion prévue  pour s’amorcer  le printemps prochain se fera en toute confiance.

«L’Association de tennis de Trois-Rivières compte 800 membres», rappelle Bouchard au Nouvelliste au sujet de popularité du tennis. 

«Le tennis est aussi en santé à Shawinigan et  Bécancour», rajoute le directeur technique Charles Loranger à propos cette fois du rayonnement régional.

Parmi les premiers abonnés, notons le milieu scolaire. Cinq écoles y enverront leurs élèves.

«Il existe une belle histoire et tradition établie de tennis à Trois-Rivières qui peut servir d’exemple à d’autres villes raconte Jean-François Manibal, directeur général de Tennis Québec joint pour commenter ce retour canon du tennis intérieur en Mauricie.

 

DES AMBITIONS COMPÉTITIVES AUSSI

 

À ne pas en douter, le 3R voit grand à plusieurs égards ce qui est tant mieux.

De fait, Eugène Lapierre, grand patron de Tennis Canada à Montréal et au Québec, peut s’attendre à recevoir éventuellement un appel de l’organisation trifluvienne. 

«Nous aimerions présenter un Challenger comme Drummondville», affirme Francis Bouchard.

Et pourquoi pas organiser une rencontre de Coupe Fed? Trois-Rivières possède un super contact. Entraîneur de l’équipe canadienne, Simon Larose est du Cap-de-la-Madeleine amalgamé à Trois-Rivières. Tom Tebbutt, émérite commentateur et blogeur à Tennis Canada, est aussi un-ex trifluvien. 

On vous garde informé de la suite bien sûr.

 

GRANBY ET LE TENNIS EN DEUIL D’UN GRAND BÉNÉVOLE

 

Le Challenger de tennis de Granby est en deuil d’un de ses piliers suite au décès de Pierre Bélanger, grand bénévole fidèle responsable de la table de contrôle depuis la première présentation il  y a 21 ans. 

«Pierre était là bien avant ayant aussi été impliqué aux années de l’Omnium du Québec auparavant», mentionne Eugène Lapierre .

Seulement au Challenger, c’est rien de moins que 1218 matchs dans les tableaux principaux qui auront d’abord commençé à la table qu’il ne quittait jamais.

Même le cancer n’aura pu l’arrêter avant la toute fin. Pierre Bélanger est déjà allé recevoir ses durs traitements en oncologie tôt le matin à l’hôpital de Granby afin de revenir à temps au club Saint-Luc en taxi pour les rencontres de 11h, cela sans jamais se plaindre ni même parler de son état.                              

La famille recevra les amis samedi (9h) au salon Girardot-Ménard. Un hommage suivra (11h) au même endroit.  

L’été dernier, Alain Faucher, président dent du Challenger, avait eu la très bonne idée d’honorer de façon spéciale Pierre Bélanger et Réjean Boulet, un autre grand artisan du tennis.

Un moment donné, notre «hommagé» Pierre s’était excusé. Une rencontre allait commencer ou finir. Il fallait donc retourner à «sa» table.  

Le tennis va beaucoup le manquer!   

 

UN TEST POUR VASEK

 

Puisque Frederic Niemeyer avait avisé qu’il n’était disponible que pour la séquence   siatique plus tôt cet automne, son travail d’entraîneur au Stade Uniprix demeurant sa priorité avant la vie de circuit, Vasek Pospisil a trouvé son nouvel entraîneur pour l’aider à se sortir de sa disette l’ayant relégué en 112e place ATP après avoir été 25e.

Il s’agit de l’ex-joueur australien Mark Woodforde, les deux ayant convenu de commencer à travailler ensemble, annonce Stephanie Myles. Ils sont en test au Masters de Bercy ( Paris) cette semaine où Vasek dispute le double. Le simple attendra un Challenger en Slovaquie la semaine prochaine.    

Le concept peut fonctionner surtout que Woodforde avait autant brillé en simple (il a été 17e au monde) même s’il est davantage reconnu pour son brio en double (67 titres dont la plupart en compagnie de Todd Woodbride.

Sébastien Lareau et Daniel Nestor avait battu les deux W pour ravir l’or aux Olympiques de Sydney en 2000.  

 

QUI JOUENT OÙ CETTE SEMAINE?

 

À sa première sortie depuis l’Omnium des États-Unis et la finale du Canada en Coupe Davis chez les juniors, Félix Auger-Aliassime est à Birmingham, en Alabama, pour participer un tournoi Futures doté de 10 000$. Il y est classé 4e chez les têtes de série.

Françoise Abanda est 3e favorite au Challenger Tevlin en cours au centre national de Toronto avec 50 000$ à l’enjeu . Gagnante au Saguenay il y a deux semaines, l’Américaine Cici Bellis coiffe le classement.

Charlotte Robillard-Millette, quart de finaliste au Saguenay, est aussi dans la Ville-Reine, mais pas Aleksandra Wozniak ce qui surprend. 

Aleks n’est pas blessée comme cela a trop souvent été le cas. Quoique le moment ne soit pas idéal avec les points WTA disponibles dans sa cour, elle a un engagement auprès de sa famille. 

 

À SURVEILLER

 

Andy Murray qui peut devenir nouveau numéro un en gagnant le Masters de Bercy  ou  en atteignant le match de championnat à condition que Novak Djokovic ne soit pas l’autre finaliste.

Milos Raonic est là, mais le corps est fatigué, selon ses dires.