Collaboration spéciale de Mario Brisebois

À BIENTÔT 36 ANS, RAFA NE DÉCLINE PAS

Dans le sport, est-il possible d’être meilleur à 35 ans qu’à 25 ?

C’est pourtant ce que prouve Rafael Nadal depuis le début de 2022, puisqu’il est nettement en avance sur 2012 dans maintes catégories.

Son premier titre a été acquis en janvier à Melbourne pour lui permettre de porter à 21 le record de Grands Chelems. Il n’avait pas remporté de tournoi depuis la mi-avril à Monaco.

En vertu de sa fiche de 20-1, qui serait fort probablement de 21-0 s’il n’avait pas été blessé à la poitrine en finale d’Indian Wells contre l’étonnant Taylor Fritz, il compte déjà trois titres alors qu’il avait dû attendre Rome en mai pour son tour du chapeau il y a une décennie. Rafa est d’ailleurs sur le carreau pour plusieurs semaines en raison de sa blessure.

Un phénomène ? Rafa s’avère très certainement un cas unique avec son brio contre l’horloge non seulement dans son sport, mais dans le sport en général, même si son nom n’est pas Tom Brady.

À 25 ans, le 99 (Wayne Gretzky) avait marqué 80 buts avec les Oilers avant de ralentir à 25 buts à 35 ans avec les Rangers.

Toujours dans la catégorie des numéros un, Tiger Woods avait enlevé neuf événements à 25 ans avant une disette complète à 35.

RAFA SELON… RAFA

Rafa aussi a eu ses bobos. D’ailleurs, 2022 est une année de retour pour lui. Il avait dû prendre une longue pause de plusieurs mois l’an dernier après Roland-Garros, ce qui ajoute au mérite.

« Quel est alors le secret de longévité et d’efficacité ? », lui a-t-on demandé.

« Une des clés est de gérer les succès et les insuccès de la même façon, en ce sens qu’il n’y a jamais rien de trop fantastique ou de si terrible. Il y a du bon temps et du mauvais… L’idée est de s’installer émotivement entre les extrêmes », a-t-il déjà dit à Tennis World.

L’âge ne représente pas un frein non plus.

« J’ai toujours cru que je pouvais continuer de m’améliorer parce que je possède une plus vaste connaissance des choses pour apprécier la vie », continue ce dur travailleur.

La retraite est un mot qui n’est pas dans son dictionnaire.

« Le seul échec est de ne pas essayer », termine-t-il.

PRÊT À TOUT DONNER POUR REVENIR

Le plus ardu à contrôler en vieillissant est la gestion des blessures et Rafael Nadal doit reprendre le chemin de la clinique médicale avec une fracture de stress à une côte.

Pas le choix, il doit rater de quatre à six semaines et le lancement sur la terre battue, ce qui comprend probablement Monte-Carlo qu’il s’est adjugé à onze reprises.

Il est déçu, mais résigné.

« La situation est malheureuse. Cela dit, j’ai toujours eu à me battre et c’est ce que je vais continuer de faire de mon mieux. Je compte bien être patient et mettre tous les efforts pour récupérer au plus vite », a-t-il ajouté.

Pour répondre à votre question, oui l’Omnium Banque Nationale au stade IGA du 6 au 14 août apparaît dans les plans de Rafa ! Le clan a déjà procédé aux réservations d’hôtel.

LES FRÈRES FRITZ AU QUÉBEC

Vainqueur à Indian Wells au Masters BNP Paribas, Taylor Fritz est le neveu du joueur canado-américain Harry Fritz, deux fois numéro un au pays et membre de l’équipe de la Coupe Davis.

Garçon sympathique, Harry a beaucoup joué au Québec à l’époque du circuit Labatt dominé par Réjean Genois. Le grand Harry traînait son sac de tennis d’une main et le jeu de backgammon de l’autre.

Père de Taylor, Guy a aussi évolué ici, mais de manière plus occasionnelle.

Harry et Guy sont les deux des entraîneurs à Palm Desert, en Californie.

ENTREFILET 

Deux résultats canadiens passés trop inaperçus au volet féminin d’Indian Wells : la présence de deux Canadiennes, Gabriela Dabrowski (Giluinana Olmos) et Leylah Annie Fernandez (Alizé Cornet) lors de demi-finales distinctes en double.

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Nos félicitations à Rebecca Marino pour sa qualification à Miami.

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Vous avez tout à fait raison de dire que les gens sont heureux de l’annonce du retour des tournois en région après deux ans. Le président Jean Delisle et son équipe ont déjà tenu une première réunion même si leur Challenger Banque Nationale n’aura lieu qu’à l’automne.

ASHLEIGH AVAIT ENVOYÉ DES SIGNAUX

Le monde du tennis doit être très déçu, mais pas si surpris avec l’annonce-choc de la retraite d’Ashleigh Barty.

Même si elle n’a que 25 ans et que c’est jeune pour tout arrêter, soyons compréhensifs avec la numéro un mondiale depuis 2019.

Triple championne au Grand Chelem, dont tout récemment chez elle en Australie au début de l’année, elle avait montré des signes avant-coureurs en faisant une longue pause lors de la transition à la vie de jeune adulte.

Dommage de voir Ashleigh Barty partir, d’autant plus qu’elle est à la fois une grande joueuse et une bonne personne. Souhaitons-lui le bonheur !

Crédit photo: Tennis Canada