Collaboration spéciale de Mario Brisebois
Photo : Sarah-Jade Champagne / Tennis Canada
L’année 2021 au tennis est une de fête, dont celle du retour des grands tournois.
S’il vous arrive de croiser Eugène Lapierre cette semaine entre deux matchs au stade IGA, souhaitez-lui donc bon anniversaire en plus de le féliciter, lui et son équipe, pour la relance.
Il faut savoir que lorsque la première balle a été frappée lundi matin à 11h au tableau principal de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, cela marquait sa vingtième année à titre directeur de l’événement.
C’est énorme comme durée.
Faisons un décompte comparatif. Depuis 2001, le Canadien a eu dix entraîneurs en comptant Claude Julien et Michel Therrien deux fois chacun; il y a eu huit premiers ministres au Québec et au Canada ensemble, mais au tennis, un seul nom à sa barre: Eugène.
Lors de la décision de Richard Legendre d’aller servir en politique, j’ai tout de suite affirmé fort et clair dans Le Journal de Montréal que l’ancien p’tit gars de Granby était l’homme de la situation et conséquemment de la succession.
La prise de position tient toujours.
Eugène, ce sont les améliorations nombreuses du stade, les ajouts au centre national d’entraînement par où ont transité Milos, Eugenie, Vasek, Félix, Shapo, Bianca et plus récemment Leylah ainsi que les records mondiaux de foule et les tournois en province comme Repentigny et Granby, Ville Saguenay et Drummondville.
En passant, un toit pour maintenir Montréal parmi les grandes capitales mondiales du tennis est toujours au dessus des dossiers à sa table de travail.
À l’international, Eugène est vite devenu la référence canadienne, l’ATP ainsi que la WTA le choisissant sur ses comités.
Ses deux prédécesseurs, John Beddington et Richard Legendre, Steve Simon, président et chef de la direction de la WTA, son ami Réjean Genois et Jean-François Manibal, de Tennis Québec, suivent avec un hommage.
STEVE SIMON, PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION DE LA WTA
«La vision et le leadership d’Eugène au cours de deux décennies à l’Omnium Banque Nationale ont fait du tournoi l’un des événements les plus prestigieux et les plus populaires du circuit WTA.
Avec sa passion pour le développement du sport depuis son arrivée à Tennis Canada au début des années 1990, à l’impact significatif qu’il a eu sur l’événement lorsqu’il est devenu directeur du tournoi en 2001, à la valeur qu’il a apportée à la WTA grâce à son rôle de membre du conseil des tournois de la WTA, les contributions d’Eugène ont été ressenties à tous les niveaux du sport.
La WTA offre ses sincères remerciements et son appréciation alors que nous célébrons le 20e anniversaire d’Eugène en tant que directeur du tournoi de cet événement très spécial.»
JOHN BEDDINGTON
«La première présentation du tennis au parc Jarry remonte à quarante et un an soit en 1980. Depuis ce début plutôt modeste, il n’y a eu que trois directeurs de tournoi. J’ai eu la chance d’être le premier et j’ai supervisé les quinze premières années. Le très habile Richard Legendre m’a succédé, puis le remarquable Eugène Lapierre a guidé ce qui est maintenant l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers.
Eugène s’est joint à l’équipe de Tennis Canada à temps plein vers 1990 et après que Richard m’ait succédé, puis se soit aventuré en politique, il était le choix logique pour assumer cette responsabilité. Avec son style calme et relativement discret, Eugène a vu à la croissance du tournoi ainsi qu’à la gestion de toutes les activités de Tennis Canada au Québec, y compris le Centre national d’entraînement. Eugène pense toujours à la façon d’améliorer le tournoi et les installations du «Stade Jarry». Son plus grand défi maintenant est de pouvoir doter le court central d’un toit amovible, et le connaissant, il ne s’arrêtera probablement pas tant que le toit ne sera pas en place. Le tennis canadien a la chance d’avoir un homme du calibre d’Eugène à un poste aussi important.»
RICHARD LEGENDRE
«Diriger un événement majeur comme l’Omnium Banque Nationale pendant 20 ans, c’est déjà exceptionnel.
Mais en faire un succès local et international, année après année, sur deux décennies, autant aimé des joueuses et des joueurs que de son public, ça tient de l’exploit!
C’est ce qu’Eugène Lapierre a réussi.
Il fallait avoir l’attitude et l’endurance d’un marathonien pour y arriver et c’est justement ce dont est fait mon grand ami Eugène. Une grande force tranquille et rassembleuse.
Mais ça prenait aussi beaucoup de passion, de créativité et d’intelligence, pour constamment réussir à faire avancer le «tournoi de Montréal», comme il l’a fait avec tant de constance.
Quand Eugène a pris la paternité de ce grand rendez-vous mondial, il en a assuré le plus profond enracinement dans notre grande famille élargie du tennis québécois. En faisant le tournoi sien, il en a surtout fait le nôtre.
Merci Eugène et Bravo! »
RÉJEAN GENOIS
«Depuis 20 ans, les circuits ATP et WTA ont vécu de nombreux bouleversements et changements.
Faisant face à ces nombreux défis, le leadership, la vision et la passion d’Eugène Lapierre ont permis à Montréal de continuer d’être parmi les tournois les plus importants de la hiérarchie mondiale du tennis.
Eugène et son équipe ont fait de l’Omnium Banque Nationale l’un des tournois les plus appréciés parmi les joueuses et joueurs de la planète tennis, et, le grand rendez-vous pour tous les amateurs de tennis du Québec.
Chapeau pour ces 20 ans de grandes réalisations!»
JEAN-FRANÇOIS MANIBAL, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TENNIS QUÉBEC
«Eugène, un vrai de vrai monsieur tennis dans tous les sens du mot. Chasseur de balles, joueur de haut niveau, entraîneur, arbitre, organisateur/directeur de tournois, directeur technique (à Tennis Québec), directeur de l’Omnium et VP de Tennis Canada, (j’ai probablement oublié d’autres rôles), il a tout fait dans notre petit monde du tennis.
Toutes ces fonctions lui ont permis de devenir une sommité en tennis, une référence.
Ce n’est donc pas pour rien qu’il a eu une si importante influence sur le tennis au pays. Ses connaissances ont aussi bien servi Tennis Québec que Tennis Canda tout au long de sa longue carrière. Un gros merci à mon ancien collègue pour son apport au développement du tennis au Québec.»
LA SUITE…
Voilà pour le concert d’éloges, et s’il vous plaît, il ne faudrait surtout pas fermer le compteur trop vite, la très bonne nouvelle pour le tennis ici et au Canada étant qu’Eugène Lapierre ne parle toujours pas de retraite.