Collaboration spéciale de Mario Brisebois

LES AMATEURS DE TENNIS SORTENT GAGNANTS À NEW YORK

Carlos par-ci, Carlos par-là. Idem pour Iga.

Les deux méritent absolument toutes nos félicitations pour leur succès personnel et nos remerciements pour ce qu’ils ont apporté à leur sport ces deux dernières semaines.

Il faut être d’un brio exceptionnel pour devenir le plus jeune numéro un de l’histoire à seulement 19 ans, quatre mois et six jours. C’est pourtant ce qu’a fait Carlos Alcaraz. Il en va de même pour son sens du scénario qui lui a permis de réussir à se hisser au premier rang en cette année du 50e anniversaire de l’institution des classements ATP.

Iga Swiatek n’est certainement pas en reste côté symbolique, puisqu’elle a enlevé son troisième titre en tournois du Grand Chelem, à 21 ans, la même année que l’unique Serena Williams prend sa retraite à presque 41 ans (elle les aura dans deux semaines).

Place à la relève

Un autre très grand vainqueur s’ajoute à New York : les amateurs de tennis.

Avec Serena Williams partie, Roger Federer suivra après avoir participé à Wimbledon une dernière fois, souhaite-t-il, pour les adieux. L’horloge du temps finira, plus tôt que tard, à jouer contre Rafa et Novak Djokovic qui, admettons-le, ne sont plus des recrues à 36 et 35 ans.

Depuis le temps que la planète tennis discute du changement de garde, celle-ci est prête.

Pas besoin de rebâtir avec tout le temps que ça prend, comme le Canadien peut en témoigner.

La relève est… arrivée et on n’a pas tout vu.

« Carlos n’a atteint que 60 % de son potentiel », assure son mentor Juan Carlos Ferrero qui s’y connaît, car il a été premier joueur mondial et lauréat de Roland-Garros.

« En plus, il est humble et issu d’une famille avec de bonnes valeurs, notamment celle du travail », ajoute-t-il.

Son charisme et son cran sont deux autres qualités qui pimentent le spectacle.

Avec six des dix premiers joueurs mondiaux qui ont 25 ans et moins, vive les cinq ou dix prochaines années du tennis, sans oublier Iga bien sûr.

Retour sur Montréal

Saviez-vous que la Coupe Banque Nationale au stade IGA il y a un mois avait été un élément déclencheur chez Carlos Alcaraz ?

« J’ai réalisé à Montréal (défaite d’entrée en trois manches devant le 34e mondial Tommy Paul) et à Cincinnati (quart de finale) que la joie du tennis n’y était plus, alors que d’habitude je ris à chaque tournoi et à chaque match », dit-il.

On connaît la suite !

Carlos-Félix en direct vendredi

En remontant aux années de Sébastien Lareau, Frédéric Niemeyer et Simon Larose avec Louis Cayer comme capitaine et Martin Laurendeau dans le rôle d’entraîneur, jamais l’équipe canadienne de la Coupe Davis n’aura été autant québécoise que cette semaine à Valence, en Espagne, avec Félix Auger-Aliassime, Alexis Galarneau et la recrue Gabriel Diallo.

Vasek Pospisil et le capitaine Frank Dancevic sont francophiles.

Le Canada est dans la même division que la Corée du Sud (victoire in extremis mardi), l’Espagne (vendredi avec Carlos Alcaraz) et la Serbie (samedi sans Djokovic).

Il est intéressant de savoir que les jours de matchs de l’équipe canadienne, TVA Sports retransmet en direct dès 10 h le matin.