Collaboration spéciale de Mario Brisebois

JEAN FRANCOIS MANIBAL OU… RANGER SA RAQUETTE POUR MIEUX RELANCER LE TENNIS AU QUÉBEC

À la question à savoir comment va votre tennis depuis le déconfinement, Jean Francois Manibal, directeur général de tennis Québec qui compte 36 000 membres, ne le sait pas et cela pour de très bonnes raisons.

«Parce que nous étions déjà très occupés avant (la Covid-19), la dernière fois que j’ai touché à une raquette remonte en février», dit Jean-François, qui aurait mérité mieux que la situation en cours pour célébrer ses 40 ans à la Fédé.

Coupures de postes réduisant de plus de la moitié le personnel passé d’onze à cinq, les attritions très majeures dans les subventions dont 300 000$ en provenance de Tennis Canada et quoi encore comme défis à relever. Les journées de 24 heures et les semaines de sept jours n’en finissent pas de ne plus suffire.

Plutôt que de se plaindre, Jean Francois opte pour la reconnaissance et l’appréciation.

«Je suis chanceux de compter sur un groupe d’employés si dévoué. Oubliez ça les vacances cet été pourtant tant méritées. Je travaille avec des gens vraiment pro-actifs autour», mentionne-t-il.

 

UNE NOUVELLE PHASE QUI PASSE PAR LES TOURNOIS 

Avec Eugène Lapierre, de Tennis Canada, très impliqué, les interdictions n’ont cessé   de tomber depuis le 20 mai, date que le tennis est devenu le premier sport récréatif permis avec le golf.

Par la suite, le double a obtenu le feu vert de même que les clubs intérieurs ainsi que les camps de jours grâce au travail si bien fait auprès des autorités sanitaires.

«C’est tellement différent d’un endroit à l’autre et plus on avance, plus on apprend d’autres situations», raconte-t-il.

Une autre étape majeure sera franchie d’ici la fin du mois avec le retour avec succès des tournois chez les juniors un peu partout.

«Nous avons reçu 200 inscriptions en peu de temps pour un tournoi junior à Repentigny. C’est pareil partout», raconte-t-il.

 

LE GRAND PUBLIC EMBARQUE

La gratitude de Jean Francois Manibal passe par les membres.

Une levée de fonds grand public toujours en cours a permis d’amasser 28 000$.

«Si on ajoute les 140% du programme d’appariement du Gouvernement, cela donne 67 000$», précise-t-il de l’initiative alors que chaque sou compte.

«La Fédé a souvent été prise (à tort) comme un endroit pour régler les problèmes. Ce qui est très intéressant lorsque les gens voient ce que l’ont fait est qu’ils communiquent avec nous pour des encouragements et des remerciements», précise le directeur   général.

Tant mieux. Possiblement que Jean-François Manibal pourra donc ressortir sa raquette une première fois d’ici la fin juillet. Il ne l’aura pas volé.

 

MÉLODIE ET L’EXCELLENCE À… 17 ANS 

Même si les tournois internationaux n’ont pas repris non plus chez les juniors, cela n’empêche pas Mélodie Collard de se retrouver dans les grands honneurs ces temps-ci.

Alors qu’elle s’entraînait dernièrement au stade IGA, la Gatinoise classée 25e mondiale chez les 18 ans et moins (elle en a 17) a été honorée par son monde étant choisi athlète internationale au gala de l’excellence sportive de sa région.

Contrairement au US Open, Roland-Garros n’a pas annulé son volet junior dans son déménagement en septembre. Du moins pas encore.

Le hic est qu’elle aura une quarantaine en arrivant en Europe et une autre au retour en Amérique, ce qui représente beaucoup comme durée d’arrêt pour aller jouer un seul tournoi.

 

UN EX-FINALISTE À MONTRÉAL VAINQUEUR… AU GOLF

Dans la série que sont-ils devenus, Mardy Fish, finaliste de la Coupe Rogers à Montréal en 2011, est devenu… golfeur.

Il a gagné le tournoi American Celebrities la fin de semaine passée.

Vaincu au 4-6 au troisième set pour le titre par Novak Djokovic, Fish garde des liens avec le tennis dans le rôle de capitaine des USA en Coupe Davis.

 

CITATION

«Je me sens plus en sécurité ici que de me retrouver à l’épicerie».

– Jack Sock, qui vante les mesures d’hygiène à la WTT (World Team Tennis).