Vers le Gala 30e anniversaire de la FAEQ
De la parole aux actes

Rédigé par Sportcom pour La Fondation de l’athlète d’excellence du Québec

Montréal, 29 octobre 2015 – Au mois d’octobre, la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec a soufflé  30 bougies. Si l’organisation octroiera en 2015 près de 1,2 million de dollars en bourses à plus de 425 étudiants-athlètes de partout au Québec, les débuts en 1985 ont été un peu plus modestes. Tous les jeudis jusqu’au 25 novembre, jour du Gala 30e anniversaire, sera révélé un pan de l’histoire de la Fondation et de ses partenaires qui ont toujours été unis pour la réussite.

Un regard sur le passé

Le début des années 80 a marqué un point tournant au Québec où l’exode des

Découpure du journal La Presse en décembre 1981

étudiants-athlètes québécois est un constat alarmant pour les représentants du sport universitaire de la province.

Au Championnat canadien universitaire de hockey de 1981 et 1982, le titre national est raflé par l’entraîneur québécois Jean Perron et ses protégés, dont 14 joueurs québécois. Seulement, ce n’était pas à la barre d’une formation de la Belle Province que Perron a réalisé cet exploit, mais plutôt en tant que pilote des Aigles bleus de l’Université de Moncton. Vraisemblablement, le milieu sportif universitaire québécois n’était pas outillé pour développer le talent d’ici.

« C’en était ridicule. Il fallait faire quelque chose », se rappelle le directeur général de la FAEQ Pierre Dubé, alors coordonnateur aux sports de l’Association du sport universitaire québécois (ASUQ).

Au printemps 1983, de jeunes professionnels du milieu des affaires et des représentants du milieu du sport universitaire se sont alors réunis afin de réfléchir aux solutions susceptibles d’améliorer la situation. « Rapidement, nous sommes parvenus à la conclusion d’offrir des bourses. »

Pratique courante en NCAA aux États-Unis, elle est jusqu’à ce moment illégale dans les universités canadiennes, mais parallèlement, l’Union sportive interuniversitaire et les universités canadiennes discutent de ces enjeux.

Création du Conseil consultatif du sport universitaire québécois

Au Québec, on décide d’aller de l’avant et le président de l’ASUQ, Pierre Lassonde, annonce la création du Conseil consultatif du sport universitaire québécois. Présidé par Bernard Gouin, ce comité accorde immédiatement une priorité aux bourses afin de garder les meilleurs étudiants-athlètes d’ici dans les universités québécoises. Tant qu’à elles, les universités québécoises s’engagent alors à améliorer l’encadrement réservé aux étudiants-athlètes, notamment par l’engagement d’entraîneurs à temps complet.

Dès lors, une campagne s’organise et le Conseil consultatif du sport universitaire québécois convainc sept partenaires à investir dans le sport québécois pour une durée de trois ans. Au cours de la première année, en 1983, le regroupement remettra 20 000 $ partagés entre 20 hockeyeurs. Dès l’année suivante, le conseil distribue 30 000 $ en bourses et le programme s’adresse dorénavant à tous les étudiants-athlètes interuniversitaires. « Ce n’était pas facile, parce que nous partions de rien », raconte Pierre Dubé.

1985 – La naissance d’un nouveau modèle

En deux ans, le Conseil consultatif du sport universitaire québécois a ainsi remis 50 000$ dans le cadre de son programme de bourses. Il fallait maintenant doter l’organisation d’une structure plus solide.

C’est ainsi qu’est officiellement née la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec sous le nom de la Fondation du sport universitaire québécois. Afin de retenir les étudiants-athlètes dans le réseau québécois, la Fondation a pour objectif de recueillir un fonds de roulement de un million de dollars, permettant la distribution de 100 000$ en bourses par année.

« Les premières années ont servi à établir les bases et les fondements. En créant la Fondation, nous nous sommes donnés les moyens de viser loin! » conclut Pierre Dubé.

À venir jeudi prochain : Première décennie – Le grand projet